Publicou o A Bem da Nação um texto
de Edmond About, enviado por Francisco Gomes Amorim, extraído de um livro de
história da Grécia - «La Grèce Contemporaine», muito curioso que só
prova ser falso o provérbio que afirma que «o hábito não faz o monge». A
revestidura lendária deste país extraordinário que tão longa e segura projecção
teria no tempo, a que os romanos reconheceriam o valor, copiando-os e
projectando-os, teve certamente influência no modus vivendi que se
descreve no livro francês, justificativo do que hoje se passa com a dívida
grega, num mundo de globalidade bem ou mal intencionado onde o mundo grego não
cabe, nos valores que adoptou, em continuidade de lenda e fantasia.
Um
estudo de real interesse que nos orienta, quer para a aceitação bonacheirona e
terna, quer para o repúdio da convenção rigorosa:
«A GRÉCIA EM 1850»
A Grécia tem,
ultimamente, ocupado os noticiários, as discussões, a política, as cabeças do
mundo ocidental (o Oriente está-se bem lixando para a Grécia e para o Euro) com
o suspense do vai ou não vai, sai ou não sai. A novela pelos vistos é antiga e
uma olhada neste pequeno apanhado dum livro de 1858, dá um retrato bem claro e
nítido do que se passava, e pelos vistos passa ainda nas terras de Helena,
Ulisses, Penélope e Nausica, Aristóteles e outros nossos conhecidos.
Nomeado membro da École
Française d'Athènes, Edmont About vai viver dois anos na Grécia, de 1851 à
1852, onde a conheceu em profundidade.
LA GRÈCE
CONTEMPORAINE
PAR
EDMOND ABOUT
TROISIEME
EDITION
LA GRÈCE EN 1850
PARIS
1858
LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET C1ª.
Rue Pierre Sarrazin, N° 14
Droit de traduction réservé
CHAPITRE VII
LES FINANCES
Observations générales sur la situation financière de la Grèce. La
Grèce vit en pleine banqueroute depuis sa naissance.
- Les impôts sont payés en nature.
- Les contribuables ne payent point à l'État, qui ne paye
point à ses créanciers.
- Budget d'exercice et budget de gestion.
- Les ressources du pays ne se sont pas accrues en vingt
années.
Le régime financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble
si peu au nôtre, que je crois nécessaire, avant d'entrer dans les détails du
budget, de placer ici quelques observations générales.
La Grèce est le seul exemple connu d'un pays vivant en pleine banqueroute
depuis le jour de sa naissance.
Si la France ou l'Angleterre se trouvait seulement une année dans cette
situation, on verrait des catastrophes terribles: la Grèce a
vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.
Tous les budgets, depuis le premier jusqu'au dernier, sont en
déficit.
Lorsque, dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas a
couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d'un emprunt fait
a l'intérieur. C'est un moyen que le gouvernement grec n'a jamais tenté,
et qu'il aurait tenté sans succès. Il a fallu que les puissances
protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu'elle négocie un
emprunt à l'extérieur.
Les ressources fournies par cet emprunt ont été
gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays; et, une fois
l'argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance,
en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les
payer.
Aujourd’hui elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois puissances protectrices continueraient indéfiniment
à payer pour elle, la Grèce ne s'en trouverait pas beaucoup mieux.
Ses dépenses ne seraient pas encore couvertes par ses ressources.
La Grèce est le seul pays civilisé où les impôts soient payés en nature.
L'argent est si rare dans les campagnes qu'il a fallu descendre
a ce mode de perception. Le gouvernement a essayé d'abord d'affermer
l'impôt, mais les fermiers, après être témérairement engagés, manquaient a leurs
engagements, et l’État, qui est sans force, n'avait aucun moyen de les contraindre.
Depuis que l'État s'est chargé lui même de percevoir l'impôt, les frais de
perception sont plus considérables, et les revenus sont a peine augmentés. Les
contribuables font ce que faisaient les fermiers: ils ne payent
pas.
Les riches propriétaires, qui sont en même temps des personnages influents,
trouvent moyen de frustrer l'État, soit en achetant, soit en intimidant
les employés. Les employés, mal payés, sans
avenir assuré, sûrs d’être destitués au premier changement de
ministère, ne prennent point, comme chez nous, les intérêts de l'État. Ils
ne songent qu'à se faire des amis, à aménager les puissances
et à gagner de l’argent.
Quant aux petits propriétaires, qui doivent payer pour les grands, ils sont
protégés contre les saisies, soit par un ami puissant, soit par leur propre
misère. La loi n'est jamais, en Grèce cette
personne intraitable que nous connaissons. Les employés écoutent les
contribuables. Lorsqu'on se tutoie et qu'on s'appelle frères, on trouve
toujours moyen de s'entendre. Tous les Grecs se connaissent beaucoup et
s'aiment un peu. Ils ne connaissent guère cet être abstrait qu'on appelle
l'État, et ils ne l'aiment point. Enfin, le percepteur est prudent: il sait
qu'il ne faut exaspérer personne, qu'il a de mauvais passages à traverser pour
retourner chez lui, et qu'un accident est bientôt arrivé.
Les contribuables nomades, les bergers, les bûcherons, les charbonniers, les
pêcheurs, se font un plaisir et presque un point d'honneur de ne point payer
d'impôt. Ces braves gens se souviennent qu'ils ont été Pallicares*: ils
pensent, comme du temps des Turcs, que leur ennemi c'est leur maître, et que le
plus beau droit de l'homme est de garder son argent.
C'est pourquoi les ministres des finances, jusqu'en 1846, faisaient deux
budgets des recettes: l'un, le budget d’exercice, indiquait les sommes que le
gouvernement devrait recevoir dans l'année, les droits
qui lui seraient acquis; l'autre, le budget de gestion, indiquait ce
qu'il espérait recevoir. Et, comme les ministres des finances sont sujets à se
tromper à l'avantage de l'État dans le calcul des ressources probables qui
seront réalisées, il aurait fallu faire un troisième budget, indiquant les sommes
que le gouvernement était sûr de percevoir.
Par exemple, en 1845, pour le produit des oliviers du domaine public,
affermés régulièrement aux particuliers, le ministre inscrivait au budget
d'exercice une somme de 444.800 drachmes. Il espérait (budget de
gestion) que sur cette somme, l'Etat serait assez heureux pour percevoir 61.500
drachmes. Mais cette espérance était au moins présomptueuse, car l’année
précédente, l'État n'avait perçu, pour cet article ni 441 800 drachmes, ni 61
500 drachmes, mais 4.457 drachmes 31 centimes, c'est-à-dire environ un
pour cent sur ce qui lui était dû.
En 1846, le ministre d'es finances ne rédigea point de budget de gestion,
et l'habitude s'en est perdue.
L'État ne veut pas prévoir en principe qu'il ne sera pas payé de ce
qui lui est dû. Mais, quoique les budgets suivants soient plus réguliers dans
la forme, l'État continue à solliciter vainement ses débiteurs récalcitrants ou
insolvables.
Une dernière observation qui m'est suggérée par l'examen des différents
budgets de 1833 à 1853, c'est que les ressources de l'État ne se sont pas
accrues sensiblement dans ces vingt années.
De 1833 a 1843, la recette moyenne de chaque année a été de 12. 582.968
drachmes 9 lepta. La dépense moyenne a été de 13.875.212 dr. 39 lepta. Le
déficit annuel de 1.292.211 dr. 30 lepta.
En 1846, les recettes espérées se montaient a la somme de 14.515.500
dr.
Le budget de 1847 était le même que celui de 1846, sauf une augmentation
espérée de 360.725 dr. 79 lapta sur les recettes.
Depuis cette époque, les revenus de l'État ont subi one diminution
considérable: en 1850, par l'affaire Pacifico et le blocus du Pirée, qui arrêta
le commerce maritime des Grecs pendant toute une campagne, tandis
qu'un hiver extraordinairement rigoureux tuait des troupeaux...
(Continua o livro, com
252 páginas, que se recomenda a quem quiser conhecer melhor a Grécia)
* Pallicares: Soldat grec (ou albanais), réputé pour sa
bravoure, resté fidèle aux traditions nationales.
Apresentado por Francisco
Gomes de Amorim
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