Desde que, há bem mais de
vinte anos comecei a seguir a TV5, logo me plantei diariamente e religiosamente
em frente do «Questions
pour un champion», na sedução de um programa vivo, que logo adoptei como o
número um das minhas emoções “culturais”, por me fazer reviver leituras ou conceitos e aprender outros, ou não, ou
simplesmente admirar o esforço de participação dos concorrentes, programa que
não se dirigia só aos nacionais mas aos do mundo inteiro. Tinha, para mais, o
prazer de ouvir a língua francesa, a que, durante a vida quase só tive acesso pela
leitura.
Foi uma
surpresa para mim quando, tendo estado três ou quatro dias sem ver o programa “Questions
pour un champion”, ao retomá-lo, outro animador substituía Julien
Lepers. Já tinha acontecido e julguei que qualquer motivo passageiro
poderia ter causado o interregno que esperava fosse breve. Mas prolongando-se
aquele, resolvi procurar na internet a explicação do mistério. Estava lá bem
explícito – «Julien Lepers évincé de QPUC.
E li informações e comentários, e associei-me ao
desconforto geral. Ou antes, indignação.
Retirei a seguinte informação conformista e realista,
nada consoladora, de mansidão cheirando a falso:
"Je suis désolé pour
lui, je l’aime bien, et ça doit être difficile à vivre. Dans ce métier, il faut
garder à l’esprit que personne n’est propriétaire de sa case. Il faut aussi penser à passer la main".
Prefiro os comentários raivosos, que são muitos, e bem
escritos.
Porque Julien Lepers não é um qualquer “dans ce
métier”. Julien Lepers é alguém invulgar,
que fez um papel de animador e de actor, que estimulou gerações no seu país e
no mundo inteiro, contribuindo para elevar o interesse pelo estudo,
interrogando os concorrentes com brevidade mas inteligência, sobre os seus
trabalhos, com a pontinha de humor
ocasional, por vezes agarotada, por vezes mais sarcástica ou irreverente, mas
sempre eficiente, como espectáculo de inteligência e saber, sem ruído mas sempre
sedutor e estimulante, onde não faltavam os verbetes lançados ao ar, ou os dois
ou quatro ou mesmo seis beijos – “soyons fous” - no caso dos quatro
pontos completados do “Quatre à la suite”. “Neuf points gagnants”,
para quatro concorrentes, “Quatre à la suite”, para três, a final eliminatória “Face à face”. Em ritmos
diferentes, um programa extraordinário. Devido também, à eficácia da equipa
forjadora das questões, cujo papel é, naturalmente, fundamental no programa. Programa
que felizmente vai continuar. Dirigido por Samuel Étienne,
simpático, educado, ainda tímido, mas com a inteligência bastante para se
tornar um bom animador, embora de voz menos bem timbrada do que o seu predecessor.
A verdade é que já não sinto o mesmo encanto com que escutava devotamente o “QPUC».
Mas transcrevo da Internet alguns textos sobre Julien
Lepers e o seu próprio desabafo, como retrato perfeito da sua actuação como dinamizador de um
espectáculo de grande riqueza, a quem a França e o mundo inteiro deviam ser gratos:
«C'est la fin d'une histoire vieille de 30 ans. Arrivé à FR3 à l'âge de 36 ans pour animer La Nouvelle Affiche puis Questions pour un champion, Julien Lepers a été prié de quitter la chaîne. Après plusieurs semaines de rumeurs, Dana Hastier, directrice de l'antenne et des programmes de France 3, a en effet confirmé jeudi matin l'arrivée de Samuel Étienne à la tête du jeu de culture générale.
Après
avoir posté un message sur Twitter tout en émotion puis s'être exprimé à l'AFP, Julien Lepers a publié
une tribune ce vendredi matin sur le site du Huffington
Post :
«Je quitte Questions pour
un champion à mon corps défendant et la mort dans l'âme. À mon corps défendant,
car je laisse derrière moi un programme aux audiences élevées, dont j'ai
contribué à renouveler la forme et le rythme à plusieurs reprises, et un public
à la fois diversifié (bien plus qu'on ne le croit) et fidélisé. Ce public s'est
constitué, autour du jeu et de son animateur, en une communauté humaine véritable
et fraternelle. La mort dans l'âme car une audience, ce ne sont pas que des
chiffres. Ce sont aussi des hommes et des femmes de tous âges, de tous milieux
sociaux et culturels, qui m'ont offert 28 années de fidélité et de
reconnaissance. Ils sont toute ma vie. Je n'ai jamais été inspiré que par le
respect et l'affection que je leur porte. Il ne m'a pas été donné de les saluer
avant de partir, pas plus que mon équipe...», a ainsi écrit l'animateur
vraisemblablement le coeur lourd.
Si le divorce entre France
3 et Julien Lepers a bien été opéré et que cela «s'est très mal passé», ce
dernier tient tout de même à remercier son désormais ancien employeur. «Mes
pensées vont cependant à France Télévisions et à la société de production de
Questions pour un champion, Fremantle Media. Ils auront été pour moi des
partenaires, sans qui cette merveilleuse connivence avec le public n'aurait pas
été possible. Je souhaite qu'ils réussissent leur pari», a ajouté l'animateur.
Néanmoins, celui-ci émet
une certaine réserve quant à la volonté de Delphine Ernotte de rajeunir
l'image de France Télévisions. «Pourtant, je redoute qu'en courant après un
public jeune plutôt qu'après le véritable public de la télévision, on ne prenne
le risque de ne pas rattraper le premier, et de perdre le second. La modernité,
ce n'est pas réduire chacun à son genre et à son âge. La modernité, ce n'est
pas lisser, banaliser, standardiser. La modernité, ce n'est pas un esprit de
système. La modernité, c'est permettre aux spectateurs, quels que soient leur
génération, leur rang social ou leurs origines géographiques, de s'identifier à
notre langue et à notre culture, et de s'y retrouver au-delà de leur diversité.
Pendant 28 ans, j'ai essayé de devenir entre eux cette sorte de point commun».
Lors de la conférence de
presse donnée jeudi matin à France Télévisions, Dana Hastier a annoncé qu'une
émission en hommage à Julien Lepers sera diffusée pour le «remercier». «Il sera
là s'il le souhaite», a précisé la directrice de l'antenne et des programmes de
France 3.
Pour finir, Julien Lepers
n'en oublie pas ses fans à qui il leur donne rendez-vous prochainement.
«On m'a jugé
chaleureux, exaspérant, généreux, hystérique, bavard, envahissant, passionné ou
excessif mais mes travers, au moins, sont devenus culte. Je ne peux passer
devant un collège sans que des ados, négligeant un instant Maître Gims, Bob
Sinclar ou leur partie de Assassin's Creed se précipitent vers moi. Je n'ai pas
un public, mais des publics. Mon nom est devenu une "marque" - et
donc un actif - de France Télévisions. Mes publics me retrouveront bientôt là
où l'on m'attend... et aussi là où l'on ne m'attend pas. Les spectateurs qui
m'ont suivi depuis si longtemps font partie de ma vie. Elle continue, avec eux,
et je les en remercie», a conclu l'animateur.
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